Séjour au Cap Vert : Mindelo, Santo Antao et Sao Nicolau Article ajouté le 15/12/2011

La marina est pleine, c’est l’effervescence sur les pontons, tous les jours des bateaux arrivent et d’autre partent. Mindelo est la dernière escale ou l’on peut ravitailler une dernière fois avant le grand saut…
Dans ce grouillement permanent, Cannel ne trouve rien de mieux à faire que déserter le bateau les deux premières nuits, ce qui nous met dans un état de grande inquiétude : et si elle se trouvait malencontreusement à bord d’un bateau qui quitte la marina sans se rendre compte qu’elle est à bord ?! Après avoir passé en revue tous les bateaux de la marina sans succès le premier jour, c’est le soir qu’elle pointe le bout de son nez à bord d’un trimaran sans occupants, où elle ira encore par la suite passer quelques nuits.
Les enfants s’en donnent à cœur joie sur les pontons, il y a ici une foule de jeunes navigateurs avec lesquels ils passent du temps, ce qui en même temps démystifie la traversée qui il faut bien le dire ne les enthousiasme pas du tout.
Peu de temps après nous, Blue Moon ne tarde pas à arriver ; tout le monde est réuni !
C’est en groupe (17 personnes en tout), que nous partons visiter l’île voisine, Santo Antao. Départ à 8 heures en ferry, convoi en aluguer (taxi en portugais), un pour les enfants et un pour « les vieux » », qui nous emmènent jusqu’au cratère situé au nord est de l’île. C’est le point de départ d’une randonnée (dix kilomètres) inoubliable, tant par la beauté du paysage que par la difficulté de cette descente abrupte à flanc de cratère. Nous démarrons la balade dans les nuages qui masquent le paysage et arrêtent les sons. L‘humidité est intense, des gouttes tombent de la roche et des branches d’arbres. Quelques dizaines de mètres plus bas, nous sortons de cette opacité, et découvrons une végétation luxuriante : la flore sauvage côtoie les cultures en escaliers de bananiers, canne à sucre et autres cultures locales. Plus bas, tout en bas, la vallée et ses maisons minuscules (nous sommes à environs 700 mètres d’altitude) que nous atteindrons par le lacet qui serpente en dessous de nous.
Nous devons rejoindre le village de Paùl, sur la côte, où nous attendent nos deux aluguer, ce qui nous prend environ quatre heures et demies. C’est rompus que nous reprenons le ferry à 17 heures, pour traverser le chenal de 6 ou 7 milles qui sépare Sao Vicente de Santo Antao. Le ferry tangue car la houle est importante, et les employés distribuent des sacs plastiques aux passagers…
En compagnie de Show de vent notre compagnon de route, nous quittons Mindelo pour quelques jours vers Sao Nicolau, située au sud est de Sao Vicente. 14 heures de navigation pénibles : nous avons pris la route sud, ce qui nous expose aux effets venturi des îles couplés à une houle de travers hâchée. Nous mouillons devant le village de Tarrafal. Derrière des plages de gravier noir se dressent les rochers qui entourent la baie, séparés par endroits par une sorte de canyon.
Nous sommes ici loin des boutiques chinoises, boutiques de souvenirs, bars et restaurants de Mindelo, même si à notre arrivée et avant visite approfondie, Mindelo nous semblait pauvre en commerces (et pour cause : plus d’enseignes lumineuses et de vitrines comme on en voyait encore aux canaries). Sur le port, deux vendeuses de fruits et légumes constituent le marché aux légumes, trois autres femmes salent du poisson sur le quai. Deux épiceries, un café où nous trouvons une connexion internet. Les enfants nous regardent constamment et guettent l’arrivée des annexes pour gagner quelques escudos. Nous sommes sollicités en permanence, mais jamais harcelés. Les cap verdiens sont toujours souriants et aimables. Ils vivent pour certains dans un dénuement évident.
Marc et Sandrine, que nous avons rencontrés à Lagos (ça fait presque 1 an) et que nous avons retrouvés ici, nous ont emmenés à 0.5 mille du mouillage, près des rochers, pour une séance de plongée. L’occasion pour Audrey d’apercevoir un magnifique poisson perroquet qu’elle aurait probablement dû continuer d’admirer en égoïste. Hélas, toute enthousiasmée par cette apparition, elle a voulu en faire profiter tout le monde, oubliant que certains étaient venus avec un fusil harpon…
Le mouillage est rouleur depuis notre arrivée. Nous décidons de retourner à Mindelo un peu plus tôt que prévu, d’autant que nous avons juste croisé Le Bubu que nous avons quitté aux Canaries, et que nous avions promis à Damien qu’il reverrait son copain Thibaut au Cap Vert. Ils profitent l’un de l’autre pendant quelques jours, et nous retournons même à Santo Antao avec Laura et les enfants (nous n’en n’avons pas eu assez !)
Show de vent arrive quelques jours après et le compte à rebours est lancé, J-8 avant le grand départ (en fonction bien sûr de la météo). Nous nous lançons dans les préparatifs. Dans le désordre : boucler les envois du CNED, faire l’avitaillement du bateau, vérifier le gréement, préparer les voiles, réorganiser le pont et la baille à mouillage pour ranger amarres et pare battages, effectuer les derniers achats pour Noël qui cette année se fêtera en mer.
Les rues et boutiques de Mindelo sont décorées de guirlandes lumineuses et animées de musique locale. Il y a plein de vendeurs de babioles dans les rues et surtout ces femmes, souriantes, qui vendent bananes, oranges vertes et papayes. Avec le soleil et 25°C à l’ombre, on a vraiment du mal à réaliser qu’on est au mois de décembre et que dans 10 jours c’est Noël.
Nous nous sentons vraiment bien ici et c’est à regrets que nous quitterons demain cet endroit mais le voyage doit continuer, toujours en compagnie de show de vent, jusqu’à Recife au Brésil où nous comptons arriver fin décembre, début janvier.
Nous vous souhaitons à tous de bonnes fêtes de fin d’année et vous disons à bientôt.
Internet au café côte de Sao Nicolau
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Damien retrouve son pote à Mindelo Santo Antao 2ème édition
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Santo Antao
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Tarrafal Tarrafal
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original les toilettes et côté femmes
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Départ émouvant pour Sao Nicolau, quand on reviendra ils seront partis Le marché à Tarrafal
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Tarrafal La star à Tarrafal
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Le sourire est revenu, on arrive Audrey et Damien guettent le fond
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Mouillage de Tarrafal (Sao Nicolau) On s´approche...
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Plage à Tarrafal
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S.Antao Sao.Antao, irrigation
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Arrivée à Paùl, fin de la rando Aux revoir émouvants, départ pour Sao Nicolau, ils seront partis quand nous reviendrons
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S.Antao une, deux ! une, deux !...allez allez on n´est pas en avance ! plus que 7 kms !
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... S.Antao, une parmi tant d´autres
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S.Antao Audrey et Marine contemplent ce spectacle
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Partie de cache cache ? On a atteint la route, et les autochtones
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En attendant l´aluguer (matin départ en balade) S.Antao, ça monte, ça monte
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S.Antao S.Antao
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S.Antao, sans commentaires S.Antao
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Enfin la délivrance pour les jambes Embarcadère de Santo Antao
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De temps en temps, les sportifs attendent les retardataires Certains trichent !!!
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le groupe s´étire ! Canne à sucre
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S.Antao S.Antao, culture de canne à sucre en escalier
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S.Antao, on ne sait plus où donner de la tête S.Antao, bananiers
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S.Antao Nous atteignons les premières maisons, à mi hauteur du flanc du cratère
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S.Antao S.Antao
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Balade S.A Pause sandwichs
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Balade S.A
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La descent commence Derrière, le vide
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Balade S.Antao on distingue maintenant la vallée
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Traversée Canaries Cap Vert Article ajouté le 14/12/2011

Mindelo, Sao Vicente, Cap Vert

Départ de San Sébastian de La Gomera le dimanche 13 novembre à 17 heures (nous ne sommes pas superstitieux), arrivée dans la baie de Mindelo le dimanche suivant à 7 heures.
Sept jours de navigation en compagnie de Show de vent, présence réconfortante il faut bien l’avouer pour cette première longue navigation.
Simon a calqué sa nav sur la nôtre car son bateau est plus rapide. On ne s’est jamais perdu de vue, on a même pu se parler de vive voix de temps en temps, l’état de la mer lui ayant permis de s’approcher un peu. Tout le monde a apprécié le fait de pouvoir communiquer à tout moment, blaguer un peu pour tromper l’ennui ou le stress, ou même papoter un peu pour combattre le sommeil pendant le quart.
Un matin, alors que nous écoutions de la musique, nous avons allumé la VHF pour en faire profiter nos compagnons de route. Du coup, tous les matins vers 11 heures, avec Audrey au micro et Damien au son ou vice et versa, « radio Losadama » » émettait sur le 69 de la VHF : nouvelles du bord, 1 morceau de musique, météo et distance restant à parcourir jusqu’à Mindelo. Nos auditeurs nous ont aussi fait profiter de quelques morceaux de leur composition à la flûte ou au clavier, à l’écoute desquels nous compatissions au sort du pauvre capitaine de Show de vent, qui lui en profitait même en dehors des heures d’émission …
Les trois premiers jours de navigation ont été paisibles (passés les vents de 25/30 nœuds au près tribord amure, en quittant La Gomera, dus à l’effet venturi entre les îles), avec 15 nœuds de vent de nord/nord-est et une houle de 2 à 3 mètres venant de l’arrière. Nous tirons alors un long bord vers l’ouest, puis empannons une première fois pour nous rendre compte que le vent passe plus nord et nous oblige à prendre un peu trop d’est. Simon pourrait faire plus de cap que nous mais il continue de nous suivre. Nous pêchons une daurade coryphène d’environ 1 mètre qui nous régalera, en tartare et à la cocotte, jusqu’à notre arrivée à Mindelo. Cette prise réveille aussi Cannel que nous n’avons pas vue depuis 48 heures : malade, après avoir vomi, elle s’était camouflée dans un compartiment de la jupe, le temps de s’amariner. Elle n’a pas eu droit aux gouttes que j’ai trouvées à la Gomera (merci Corinne !!!) : le Stugeron, un remède miracle contre le mal de mer. Audrey et moi en avons pris et n’avons pas été malades. Pas d’effets secondaires en ce qui nous concerne.
Le 4ème et 5ème jour le vent est monté à 25/30 nœuds, Audrey et Damien ont fait leur premier quart de nuit avec maman, chacun leur tour.
Le 6ème jour, la mer s’est un peu fâchée et nous gratifiés d’une houle croisée de 5 à 6 mètres, rendant cette dernière journée franchement pas sympathique. Même pas d’émission de radio ce jour là, seulement quelques appels pratiques entre capitaines. Une brève accalmie et nous en profitons pour empanner de nouveau pour reprendre de l’ouest. Et ça repart jusqu’à la tombée de la nuit, après quoi la mer se calme enfin et le vent faiblit. En milieu de nuit, on aperçoit une lueur à l’horizon : Santo Antao, la plus ouest des îles est en vue.
Dernier empannage pour viser le chenal entre Sao Vicente et Santo Antao. Nous sommes plein vent arrière, les voiles claquent, Olivier enroule la grande voile, ce qui donne un peu d’air au génois et nous ralentit (tant mieux, on préfère arriver en port inconnu au petit matin). Effet venturi dès qu’on atteint l’entrée du chenal, le vent accélère brutalement, Olivier enroule l’artimon et nous naviguons avec le génois seul enroulé à moitié. Olivier qui n’a pas dormi cette nuit se repose deux heures. La houle grossit et nous pousse puissamment entre deux grosses masses noires. Décidément, nous sommes abonnés aux arrivées de nuit.
Arrivée et mouillage dans la baie de Mindelo au petit matin donc, au milieu d’autres voiliers et de chalutiers, et petit déjeuner « debriefing » » avec Show de vent à bord du Losadama pour fêter notre arrivée, échanger nos impressions sur la nav et découvrir ensemble notre nouvel environnement.
Après avoir remarqué avec joie la présence de Ly von Kappeln (dont le capitaine, Arne, avait organisé la course d’annexes sur le Rio Guadiana), nous avons la bonne surprise d’apercevoir l’équipage de Java (Agadir-La Graciosa début octobre) qui vient en annexe nous souhaiter la bienvenue.
Pour Audrey, retrouvailles bruyantes avec les copains de La Gomera dès que nous atterrissons à la marina en annexe ; semaine chargée en vue.
Arrivée au cratère atmosphère "le clan des Mc Gregor" en irlande
Photo ajoutée le 14/12/2011 Photo ajoutée le 14/12/2011
Briefing de cohésion (John si tu me lis...)
Photo ajoutée le 14/12/2011
La bande réunie à bord de Gem Audrey part en soirée
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Le minibus des jeun´S sur Santo Antao
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P´tit déj ensemble après 7 jours de mer Damien apprend la technique des bracelets à Camille de Show de vent
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Baie de Mindelo
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Le capitaine en tenue de bain Arrivée sur Sao Vicente, 6 heures du matin.
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Damien et Simon (Show de vent) au p´tit déj
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Coucher de soleil sur Losadama Losadama vu de Show de vent
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Fanou nous mitraille !
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Show de vent à nos côtés Et même tout près...
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Notre pitre est en forme
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départ de La Gomera au ponton gasoil Le capitaine et son chat
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Une belle dorade coryphène
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Puerto San Sebastian de La Gomera, Ouest Canaries Article ajouté le 13/11/2011

Bonjour à tous,
Vous devez penser « fichtre, déjà un autre article ! » »
C’est que dans quelques jours, nous quitterons à notre tour les Canaries pour le Cap Vert, suivant le flot journalier de bateaux qui quitte cette île magnifique où nous sommes arrivés voici presque deux semaines.
Le départ de la marina Rubicon sur Lanzarote a été difficile, on s’installe vite dans un petit train-train école, visites, bricolage, et soirées apéro avec les bateaux voisins. Et il ne faut pas compter sur les enfants pour nous mettre un coup de pied aux fesses, bien au contraire, tous les prétextes sont bons pour rester un jour de plus avec les copains.
L’équipage de Catanelo (Anne-Laure, Antoine, Arthur (15 mois) le grand copain d’Olivier, et le commandant Laurent) va particulièrement nous manquer. N’ayant pas le même programme de navigation dû au travail de Laurent, nos routes se séparent pour un temps indéterminé.
On se rend compte que le problème se pose partout d’ailleurs ; nouveau port, nouvelles rencontres…
Audrey navigue en ce moment entre exaltation et déprime. Exaltation peu après notre arrivée quand elle a rencontré une bande de jeunes navigateurs français (4 filles et 1 garçon je précise, naviguant avec leurs parents sur trois bateaux différents), et déprime dimanche dernier lors du départ de deux d’entre eux. Heureusement, Blue Moon est arrivé (vous vous souvenez de Blue Moon ? rencontré à Rabat puis retrouvé à Rubicon), ce qui lui a remis du baume au cœur, même si maintenant il faut absolument partir vite pour le Cap Vert pour retrouver les copains…
Damien aussi, bien que silencieux, vit les séparations et les retrouvailles comme sa sœur. Il en a eu gros sur la patate de quitter Rubicon, mais l’âge et le sexe peut-être ( !) font que ses réactions sont moins exacerbées.
Côté navigation, nous avons filé à plus de six nœuds de moyenne, une première. Vent de Nord 15-20 nœuds, mer formée Nord également. Audrey et moi commençons par être barbouillées et nous dormons.
Passage à 4 milles au Nord Tenerife, en vue au petit matin. Côte rocheuse, suivie d’une vallée surmontée du mont Teide la tête dans les nuages en arrière plan, la vue est splendide.
Tout à coup, départ de ligne, tout le monde dans le cockpit (sauf moi, je préfère ne pas assister). Olivier remonte ce que nous pensons être un espadon de 1m20 environ, par la jupe du bateau. Damien n’en croit pas ses yeux, c’est la plus grosse prise à ce jour.
Le vent a forci entre Tenerife et La Gomera, 25-30 nœuds avec une houle arrière qui grossit, la nuit est tombée, Olivier barre et c’est à quatre pattes sur le pont qu’Audrey et moi irons installer les pare battages peu avant l’entrée dans le port. La Marina est située dans le fond de l’avant port, nous longeons le quai des ferries à la recherche du ponton gasoil que nous a indiqué le marinero à la VHF (nous passerons la nuit à couple d’un autre bateau, il n’y a plus de place dans le port).
Arrivée sportive comme on les aime, très peu de place pour manœuvrer même si le ponton en question se trouve juste à l’entrée de la marina, il y a pas mal de vent .
Audrey à la garde au milieu de la passe avant tribord, moi à la pointe avant tribord, je tiens mon amarre d’une main, le pare battage lentille (sorte de grosse bouée ronde) de l’autre et ça ne rate pas : pendant que je pare le contact un peu fort avec le bateau au ponton, je laisse tomber mon amarre à l’eau. Audrey crie « maman ! ton amarre ! » ». En tout en ne lâchant pas la lentille, je ramasse mon amarre de l’autre main à toute vitesse et enjambe les filières (Audrey fait de même).
Olivier a lâché la barre et s’occupe de l’amarre arrière, le bateau est stabilisé lorsque le marinero arrive pour nous donner un coup de main … Damien lui, a préféré s’endormir un peu avant l’arrivée.
Dès le lendemain à 9 heures, on nous indique notre place. Le port de San Sebastian est plutôt petit, situé au centre de la ville, au pied des falaises, c’est un endroit très plaisant et pittoresque, où l’on côtoie les autochtones autant que les plaisanciers. Pas d’activité pêche ici, mais pas de boutiques chiques et cher non plus, plutôt des petits commerces et bar restos locaux.
Le centre de l’île est escarpé, à la fois rocheux et verdoyant. A pied pour profiter un peu du contact avec la verdure, en voiture pour faire le tour de l’île en un temps restreint, tous les moyens sont bons pour admirer ce paysage démesuré.
Nous allons donc mettre le cap sur le Cap Vert, 7 jours de mer prévus, première navigation de cette durée. J’y pense en espérant que le temps sera clément et nous permettra de vaquer à nos occupations à bord, sinon cela risque d’être long… Nous partons vraisemblablement en compagnie de « Show de vent » », autre bateau rencontré ici, même s’il est peu probable qu’on arrive à se suivre de près (les allures de chacun variant en fonction de différents paramètres). Géric ne fera pas partie du voyage. Retenu par des impératifs en France, il ne nous a pas rejoints à Tenerife et c’est à quatre, un peu déçus tout de même, que nous continuons notre périple.
Rendez-vous donc d’ici une dizaine de jours (en fonction de la connexion internet) pour le récit de cette traversée…
T´inquiète pas Cannel, on n´a rien oublié Show de vent nous accompagne jusqu´au Cap Vert
Photo ajoutée le 13/11/2011 Photo ajoutée le 13/11/2011
Baie et plage de San Sebastian
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Nouvelles rencontres et sourire retrouvé Alentours du port de San Sebastian
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Alentours...
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Damien et ses copines Tiens ! ça nous rappelle un peu Sanlucar
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Pendant que damien... ...nourrit les poissons
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Audrey fait les boutiques
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Vallehermoso Entre Vallehermoso et Agulo, dans les nuages.
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Village d´Agulo
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... ...
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Barrage du "bosque... Bébés grenouille
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Cascade au "bosque del Cedro" "bosque del Cedro"
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On se sent si petit...
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On fait avec ce qu´on a... Un peu froid ? et oui la température baisse en altitude
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Vallée du "bosque del Cedro"
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Enfin un peu de verdure...La Gomera Ballade à Laguna Verde dans le parc national de La Gomera
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Olivier ! enlève tes lunettes on t´a reconnu ! La petite Valentine, Marina et Alain de "Alouette" nous ont accompagnés pour visiter l´île
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San Sebastian de La Gomera Le port de San Sebastian peu après le coucher du soleil
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En arrière plan l´océan vu d´en haut (La Gomera)
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Passage au nord de Tenerife Les prises deviennent plus grosses...
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Le mont Teide vu de la pointe nord ouest de Tenerife
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Voici la charmante famille Blue Moon Des au revoir toujours chaleureux
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Départ de Lanzarote
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Bonjour des Canaries Article ajouté le 29/10/2011

Bonjour de Playa Blanca, Lanzarote, Canaries.

Que le temps passe vite! Nous réalisons que vivre sur un bateau n’est pas toujours synonyme de repos, et que comme dans notre vie terrestre, nous courons après le temps...

Nous voici arrivés aux Canaries, après une escale de trois semaines à Rabat (au lieu de une prévue), ou plus exactement à la Marina de Salé (ces deux villes se font face de part et d’autre du fleuve Bouregreg), et cinq jours à Agadir, dernière halte avant de quitter le Maroc, dont nous nous souviendrons d’avoir été accueillis par une population courtoise et très serviable dans sa grande majorité. Notre seule déception a été d’observer des paysages souillés par l’omniprésence du plastique sous toutes ses formes, aussi bien sur terre que dans l’eau.

A Sale, marina clôturée et sécurisée, gardée par une dizaine de vigiles, le quai est bordé de restaurants derrière lesquels se dresse un complexe immobilier en construction (en une semaine le pont est recouvert de poussière), c’est le coin chic de la ville où déambule à la nuit tombée (ramadan oblige) une foule en habit coloré, à qui les pontons sont néanmoins interdits.
Nous y avons fait de belles, très belles rencontres: les équipages de Catanelo, Life, P‘tit Piment, Blue Moon, Le Bubu. Et puis les autochtones aussi: Dino et Dagmar, couple italo-suisse, qui nous a chaleureusement accueillis chez lui, où nous avons alors rencontré Meriem qui a offert à Audrey une séance de monte au haras de Rabat, et Pablo qui s’est intéressé à notre aventure et nous a fourni des informations utiles pour la suite du voyage.

Visites, courses aux Médina de Salé et Rabat, la première pour ses nombreux artisans de tous corps de métiers (nous avons fait refaire les mousses de notre couchette en 24 heures), la deuxième pour la multitude de commerces de bijoux, vaisselle, textile, cuir, et surtout d’informatique (nous avons trouvé un e-book pour Audrey), bowling, repas d’anniversaire et repas tout court, soirées "beuf", autant dire que ces trois semaines sont passées vitesse grand V.

En compagnie d’Anne Laure et de ses deux enfants (Catanelo), on a même partagé la culture locale: vers 18h30 (20h30 heure française), peu avant l’heure de la rupture du jeûne (nous sommes toujours en plein ramadan), les rues de la médina comme celles de la ville sont bondées et c’est le dernier rush dans les boutiques pour acheter un pain ou le lait qui manque. A 19h environ, la foule a disparu, plus une voiture ne circule, ni un tram d’ailleurs. Nous avons donc le choix entre rentrer à pied à la marina ou attendre patiemment la reprise de l’activité nocturne et l’arrivée du prochain tram, soit une heure et demie après. Il n’est pas conseillé de rester dans les rues pendant le "ftour", alors nous cassons nous aussi le jeûne dans un restaurant qui propose justement un menu "ftour": Harira (soupe marocaine), gâteaux au miel, œuf dur, dattes, jus d’orange et thé à la menthe. Nous nous sommes installés et comme tout le monde, silencieusement, avons attendu la fin de la prière pour commencer à manger…

Au revoir et départ émouvants le lundi 19 septembre en fin d’après midi en compagnie de Blue Moon, sur lequel voyage une famille de quatre enfants (trois grandes filles et un garçon de l’âge de Damien), et cap sur Agadir.

Près de 70 % de la nav au moteur: pas de vent, un peu de houle, j’ai été barbouillée jusqu’à l’arrivée. Nous avons tout de même apprécié la visite des dauphins, et aussi la prise d’un thon rouge, avec lequel Olivier a préparé un délicieux tartare.

Olivier s’est éloigné des côtes afin d’éviter au maximum les chalutiers et même barques de pêche qu’on croise jusqu’à 30 milles au large, éclairés ou non! La côte est en vue le surlendemain. Le vent s’est levé au passage du cap Ghir, on a côtoyé les monstres d’acier au mouillage devant le grand port d’Agadir, puis avons fait notre entrée vers 19h dans la petite mais coquette marina, accueillis par Samir le capitaine du port et son employé… Nous saluons une gentillesse et un professionnalisme hors du commun, Samir est toujours prêt à aider, renseigner et dépanner les plaisanciers dans l’ennui.

Nous avons loué une voiture pour nous rendre à Essaouira, à près deux heures et demie de route d’Agadir (on nous avait annoncé une heure et demie), et avons découvert un échantillon de l’intérieur des terres, paysage grandiose et très sec.
Essaouira, fidèle à sa réputation était balayée par le vent. Après avoir admiré la côte rocheuse depuis les remparts de la médina, nous nous sommes enfoncés dans ses ruelles étroites pour finalement rejoindre la rue principale et nous arrêter à la terrasse d’un café sur une petite place sympathique, où nous a été servi un thé à la menthe qui l’était beaucoup moins: de l’eau à peine aromatisée à la menthe.

Nouveau port, nouvelles rencontres…Damien a déserté Losadama et passe son temps avec de petits voisins marins et Gwendal (dont les connaissances et la pédagogie rare les captivent), à attraper et observer des poissons qu’il pêche avec son épuisette ou sa ligne. Je dois le harceler pour m’assurer qu’il les remet bien à l’eau à temps.
Nous avons quitté Agadir le lundi suivant en milieu de journée, en compagnie de Java, sur lequel naviguent Mathieu, Stéphanie et leurs deux garçons (5 et 2 ans). Rendez-vous à La Graciosa, petite île au Nord de Lanzarote.

La nav a été bonne, un vent de nord nord ouest entre 10 et 15 nœuds, passant nord 15 à 20 nœuds le mardi après midi, houle assez courte de 1.5 à 2 mètres, au moins on a pu naviguer à la voile exclusivement, pour le plus grand plaisir d’Olivier qui attendait ça avec impatience.

Le mercredi vers une heure du matin, alors qu’Olivier n’arrêtait pas de réduire (nous voulions éviter d’arriver de nuit) et que nous avancions toujours aussi vite, nous avons distingué une forme noire et massive sur notre bâbord, d’où nous percevions des cris d’oiseaux: el Roque del Este nous annonçait la terre à quelques milles.
Puis aussi inattendue qu’inconfortable, la tuile: le programme de nav commence à dysfonctionner, et dans les minutes qui suivent l’ordi ne veut plus rien savoir. Je sens mes jambes flageoler. On arrive près des côtes et on est aveugle! Enfin presque, Olivier navigue à l’aide du Radar une bonne demi-heure, à l’entrée du chenal entre La Graciosa et Lanzarote. Je tente de percer la nuit mais je ne vois que d’énormes masses noires tout autour. Et puis l’ordi repart enfin.

Nous avons jeté l’ancre peu avant l’aube au pied d’une colline, dans la baie la plus ouest de la Graciosa, et avons découvert à la lumière du soleil levant ce décor nouveau et magnifique d’eau transparente, de roche et de terre brunes ou ocres. On y retrouve avec plaisir Java.

Excursion et baignade au programme, et les enfants se régalent enfin avec les masques et les tubas de pouvoir admirer quantité de poissons multicolores.
Le lendemain, au lieu du pique-nique prévu sur la plage, nous avons dû lever l’ancre en catastrophe: le vent ayant tourné, une grosse houle rentrait dans la baie, entraînant doucement Losadama vers les rochers, et commençant à déferler juste devant.

Autre mouillage sympathique et retrouvailles avec Catanelo (que nous avions quitté à Rabat) à l’île de "Lobos" située au Nord Est de Fuerteventura. Ici comme à La Graciosa, on voit le fond à près de 10 mètres avec l’impression d’avoir pied, et nous apercevrons en prime quelques tortues.

Puis nous sommes retournés sur Lanzarote pour accueillir René et Maryse, venus passer quinze jours avec nous et emmener par la même occasion les cours du CNED pour les enfants (moins drôle, mais Damien a retrouvé son institutrice préférée!)
Avec eux nous avons parcouru Lanzarote en voiture, visité le parc naturel volcanique de Timanfaya, admiré le Lago Verde à El Golfo (paysage irréel), pique niqué sur la côte rocheuse à Orzola, admiré la côte nord et La Graciosa du haut du Mirador del Rio et passé notre dernière journée ensemble à Arrecife. Puis ils se sont envolés pour la France, jusqu’à la prochaine visite, outre atlantique, dans quelques mois.

Heureusement pour le moral, nous avons retrouvé à la marina Rubicon la quasi totalité des bateaux rencontrés à Rabat, et nous en profitons avant de quitter Lanzarote en milieu de semaine en direction de Tenerife, où nous accueillerons un nouveau membre d’équipage, Géric, le frère de Virginie…
Marina Rubicon
Photo ajoutée le 29/10/2011
Prise de Damien Et oui l´école a repris
Photo ajoutée le 29/10/2011 Photo ajoutée le 29/10/2011
Puerto del Carmen Pas faciles à prendre ces deux là
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El Golfo-Lago Verde (3) El Golfo-Lago Verde (4)
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Cultures protégées du vent à Lanzarote Cheeeese !
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L´équipage contre le mouillage Isla de Lobos
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Parc deTimanfaya Parc de Timanfaya (2)
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1er mouillage aux Canaries La Graciosa
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En excursion à La Graciosa En excursion à La Graciosa (2)
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Port d´Essouira Front de mer à Agadir
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Sur la plage d Agadir La Graciosa
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Agadir Tristesse à Agadir (entre autres)
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Essaouira Remparts d´Essaouira
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Ecole coranique à Sale Ca c´est du déballage (médina de Salé).
Photo ajoutée le 29/10/2011 Photo ajoutée le 29/10/2011
Les dauphins nous offrent un moment de magie Les prises se font plus imposantes
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Rabat vu du Bouregreg Entrée à Rabat
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anniversaire d´Audrey entre amis ! Rabat
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Salamalikoum ! Article ajouté le 10/09/2011

Nous voici enfin sur le continent africain, depuis le 13 août (que le temps passe vite!). Nous avons dit au revoir à Jacques, Viviane et Pierre, après une dernière soirée ensemble la veille du départ, à Polly, Christian, Lily et Maya, que nous avons retrouvés à Faro avant que Polly et les filles ne s’envolent pour trois semaines de vacances en Angleterre, que Christian ne partent naviguer vers les Açores et que nous passions une super semaine de mouillage devant Ilha Culatra (baignade non stop et barbecue sur la plage), à Aurora, Michael et Francesco, avec qui nous avons fêté l’anniversaire de Damien le 31 juillet à Ayamonte (marina et ville très agréable où nous avons encore passé une semaine à régler les derniers problèmes de fuites aux réservoirs d’eau et au tuyau de sortie d’eau du circuit de refroidissement moteur, je passe les détails), et enfin à nos chers anglais Chris et Alex, retrouvés au chantier d’Olhao (Faro, Olhao et Ilha Culatra sont regroupée dans la même lagune avec un chenal unique), où Fatpads est en travaux.
Après 2 jours de navigation au près, comme d’habitude, nous avons fait notre entrée au Maroc à El Aarach (Larache), port de pêche à 30 milles au sud de Tanger où aucune infrastructure n’est prévue pour les navires de plaisance. Nous avons abordé avec succès le chenal d’entrée de nuit, vers 22 heures, contre l’avis d’Audrey et moi-même (le guide de navigation IMRAY déconseille l’entrée nocturne à cause des bancs de sable). Mais le capitaine n’a pas voulu mouiller à l’extérieur jusqu’au lendemain à cause de la houle.
A notre entrée dans le port, nous nous apprêtons à nous amarrer à couple d’un chalutier, lui-même à couple. Mais on nous siffle et on nous fait des grands signes depuis le quai au fond du port, c’est le responsable qui nous demande de nous rapprocher du ponton unique où se trouvent déjà une vedette de sauvetage et un semi-rigide, que le chef de la police va très gentiment déplacer pour nous permettre de nous mettre à couple de la vedette, quelle arrivée! Problème : pas de fond car la marée est basse, et nous sommes posés à quelques mètres de la vedette. Nous lançons tout de même les amarres, on attendra que l’eau remonte pour se rapprocher. Le responsable du port est très aimable et emmène Olivier faire les papiers, nous le revoyons près de deux heures plus tard! De quoi inquiéter Audrey... le quai grouille d’une foule d’hommes exclusivement qui s’activent et s’agitent bruyamment, s’interpellent, s’invectivent, et nous dévisagent, nous sentons que nous avons changé de monde. De nuit, nous ne nous sommes pas vraiment aperçus de l’état de délabrement des infrastructures et de la saleté du port, pareils à ceux des rues de la ville.
Ici on se sert de ses mains lorsqu’on n’a pas de rames pour manœuvrer sa barque, on se hisse le long d’un ponton ou d’un chalutier et on rame encore avec ses mains. La réalité est toute autre. Nous réalisons que nous ne pouvons pas rester tant pour notre sécurité que pour celle du bateau, que notre présence ici est provocante.
Nous partons donc en début d’après-midi pour Asilah à 17 milles au Nord (où je dois retrouver ma cousine et sa famille), qui bien que décrit comme propre et calme, demeure un port de pêche sans ponton, mais nous n’avons pas le choix car Rabat à 90 milles au sud ne nous permettrait pas de passer quelques jours en famille. Bien évidemment, le vent a tourné dans la nuit et nous naviguons au près... pour arriver à destination juste avant la tombée de la nuit. Entrée 1 heure avant la marée basse, nous serrons les fesses car le fond est incertain, le sondeur n’indique que très peu d’eau, alors que l’IMRAY annonce un chenal dragué à 4/5 mètres. Effectivement le port n’a rien à voir avec Larache, quelques barques au mouillage, quelques chalutiers à quai, une petite plage et un front de mer bordé de palmiers. Olivier mouille l’ancre en plein milieu du port, à l’endroit que l’adjudant nous a indiqué lors de notre appel ce matin où nous lui avons indiqué notre tirant d’eau. Carine et Philou sont sur le quai avec Inès, leur fille, et nous font signe. Cela fait deux ans que je ne les ai pas vus, il faut que nous partions en voyage en bateau pour les retrouver au Maroc où ils sont en vacances au même moment. Olivier met l’annexe à l’eau pour aller les chercher et nous fêtons nos retrouvailles en prenant l’apéritif à bord, attendant la visite de l’adjudant avant d’aller à terre déguster notre premier repas marocain, un tajine de poulet aux olives préparé par la cuisinière du Ryad qu’ils ont loué dans la médina. Le contraste avec Larache est frappant. Asilah est une ville touristique, accueillante, l’atmosphère y est nettement plus sereine. Les enfants sont rassurés et nous sommes heureux d’avoir voulu tenter le mouillage à cet endroit, où pendant une semaine entière nous pouvons profiter de la famille qui nous familiarise avec la medina, nous emmène sur des plages magnifiques où Damien s’éclate avec son body (il nage maintenant parfaitement) et où Audrey monte à dromadaire et à cheval. Petite escapade également à Tanger pour un ravitaillement peu avouable et impossible à Asilah en période de ramadan : du vin. Je garde en mémoire notre première nuit dans ce port, le bourdonnement de la foule qui revit après la fin du jeûne, la prière que je n’avais entendu jusqu’ici qu’à la télévision...
C’est avec un pincement au cœur que nous les quittons après un dernier petit déjeuner ensemble à bord de Losadama : crêpes marocaines, miel, thé à la menthe, jus d’orange pressée.
Cap sur Rabat où nous arrivons le lendemain matin, après une nuit clémente passée à surveiller les nombreux bateaux de pêche croisant notre route (enfin surtout Olivier qui me laisse dormir une bonne partie de la nuit et me réveille deux heures avant la levée du jour). Nous appelons à la VHF et deux hommes du port viennent à notre rencontre en semi-rigide, pour nous guider dans le chenal d’entrée au bord duquel plusieurs jeunes gens nous saluent. Après une bonne heure et demie de formalités douanières et policières et la visite d’un chien à bord, nous faisons notre entrée dans la marina.
Repas sur la plage Pâle aperçu de la réalité..
Photo ajoutée le 10/09/2011 Photo ajoutée le 10/09/2011
Un jeune marocain a prêté son cheval à Audrey P´tit déj à bord
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Plage de sid m´Brite (orthographe incertaine) Aaah il fait chaud
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Damien s´éclate Très confortable cette paillote
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1er paysage Marocain Larache
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Retour à la civilisation avec Charles à Asilah Surprise au détour d´un chemin menant à la plage (environs d´Asilah)
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Damien se prépare... Le repas sur la route du Maroc
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Les pêcheurs observent
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anniversaire de Damien à Ayamonte coucher de soleil
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Baie à Olhao Baignade à Culatra
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Bonjour de Alvor Article ajouté le 25/07/2011

Bonjour de Alvor,
Ce matin la lagune d’Alvor est calme, l’eau est plate, le vent souffle à peine de Nord-Nord Est, alors que tous les jours depuis que nous sommes ici, c’est à dire depuis lundi 11 juillet, il souffle du Nord à 20-25 nœuds dès la mi-journée jusqu’au soir, et même la nuit depuis cinq jours ici au mouillage, sifflant dans les haubans, faisant claquer les drisses et fixations des drapeaux de courtoisie sur le pont.
Vendredi vers 18 heures, la marée était haute avec un fort coefficient, nous étions rentrés à bord depuis trois quarts d’heure quand l’ancre a décroché. Je faisais la vaisselle et simultanément j’ai vu Olivier se précipiter à l’avant du bateau et la vedette voisine filer de façon anormale. Je suis sortie, les enfants aussi, il est revenu et a allumé les moteurs on a relevé la bâche sur le pare-brise, Olivier m’a demandé d’aller remonter l’ancre, j’ai demandé à Audrey d’attraper un volume orange (sorte de coussin rectangulaire orange servant de pare-battage) en cas de contact avec un bateau voisin, et Damien a fait le relais entre son père et moi car de la timonerie (protection rigide du cockpit avec hublots) à la proue du bateau on ne s’entend pas, à fortiori lorsqu’il y a 25 nœuds de vent et les moteurs allumés. Nous avons réussi à raccrocher à la troisième tentative, les enfants ont participé calmement et efficacement, un point positif car depuis la crainte des mouillages incertains dans le rio Guadiana et le stress lié aux manœuvres, nous avons discuté et ils ont réussi à contrôler leurs émotions cette fois-ci.
Il est vrai comme dit Audrey, qu’on a moins à s’en faire lorsqu’on est perché sur un ber (structure de métal qui maintient un bateau quand il est hors de l’eau) au chantier Sopromar, puisqu’avant Alvor nous y avons passé un mois (au lieu de quatre jours prévus) :
Antifouling, sondage et peinture de coque (remplacement de contreplaqué 160x20 cm à bâbord sur le haut de la coque sous le rail de fargue), déblocage et dépose du safran avec changement des bagues et roulements, pose de contreplaqué sur les côtés du roof afin de compléter les réparations précédentes et d’éliminer définitivement toutes les entrées d’eau possibles.
Nous avons été aidés dans cette tâche par Jacques, rencontré auparavant à Alcoutim, qui était au mouillage à Alvor et venait nous rejoindre tous les matins accompagné par Viviane, qui le déposait avant de s’en aller travailler et venait le rechercher tous les soirs. Quelquefois, Pierre (le fils de Viviane) venait passer la journée avec les enfants, ils allaient tous trois à la plage à deux cents mètres du chantier. Viviane et Jacques se sont aussi occupés des enfants quand ils ont pu, les ont emmenés avec eux passer la journée ou même deux jours hors du chantier.
Leur concours nous a été précieux et nous les remercions encore.
Puis nous les avons retrouvés en arrivant lundi dernier à Alvor, après une mise à l’eau matinale et mouvementée du bateau sans Cannel à bord : elle est descendue à terre (par l’échelle qu’elle boudait les premiers jours) et n’a pas voulu revenir lorsqu’elle a aperçu le travel-lift (engin de levage) près du bateau. Nous avons donc mis à l’eau sans le chat ni Audrey restée à terre, nous sommes amarrés au ponton du chantier et avons cherché Cannel qui se cachait. Amadouée par des croquettes friandises qu’Audrey lui a achetées pour tenter de la dresser, elle s’est montrée et Olivier l’a empoignée pour la ramener au bateau, après quoi nous avons pu larguer les amarres.

Les huit derniers jours nous ont permis de nous reposer, les enfants se baignent beaucoup, ils apprennent à jouer au billard lorsque nous allons au «Sports cafe » » pour nous connecter à Internet, Audrey a pu monter à cheval la semaine dernière et y retourne aujourd’hui pour une ballade baignade à cheval, avec Gail qui a jugé Audrey capable de le faire, elle est aux anges.
Alvor est une ville touristique sympa, aux rues étroites et bordée de cafés, pubs et boutiques de bijoux, souvenirs et prêt à porter. L’entrée n’est pas aisée, deux bouées seulement dans le chenal pour rejoindre le mouillage. Deux pontons accueillent les bateaux promène touristes, barques de pêche et annexes.
Nous nous reposons quelques jours avant de relever l’ancre pour Faro et Culhatra où Polly et Christian nous attendent.


repos pour le cheval en montagne Damien surJoy
Photo ajoutée le 25/07/2011 Photo ajoutée le 25/07/2011
couché de soleil dans la lagune d´Alvor
Photo ajoutée le 25/07/2011
promenade sur la plage d´Alvor grotte d´Alvor
Photo ajoutée le 25/07/2011 Photo ajoutée le 25/07/2011
le losadama sortie de l´eau gros travaux sur la coque
Photo ajoutée le 25/07/2011 Photo ajoutée le 25/07/2011
Audrey sur Marlin
Photo ajoutée le 25/07/2011
la baignade reprends élagage pour récuperer le mouillage
Photo ajoutée le 25/07/2011 Photo ajoutée le 25/07/2011
soirée d´anniversaire de notre ami Christian bien arrosé l´anniversaire
Photo ajoutée le 25/07/2011 Photo ajoutée le 25/07/2011
rencontre en mer
Photo ajoutée le 25/07/2011

Avril et Mai à Alcoutim Article ajouté le 26/05/2011

Bonjour à tous,

Les enfants sont partis à la petite plage d’Alcoutim il y a trois quarts d’heure avec Jacques, un français arrivé ici fin avril avec qui nous avons sympathisé. Alors que la journée était ensoleillée avec une température de 30°C (comme la plupart du temps depuis environ trois semaines maintenant), un violent orage accompagné de trombes d’eau et de rafales vient de s’abattre sur nous. Nous avons couru fermer tous les hublots et comme d’habitude dans ces cas là, avons surveillé que le bateau ne dérape pas ainsi que les bateaux alentour. L’air s’est rafraichi d’un seul coup, et la pluie a cessé maintenant. Nous attendons le retour de nos baigneurs. Pas de chance pour les joints de pont aujourd’hui, ceux qu’a réalisé Olivier ce matin ont cloqué à cause de la chaleur, et cet après midi le pont a pris l’eau car les joints n’étaient pas en place. Il va falloir faire avec ce temps qui commence à devenir très chaud et ces orages soudains.

Le mois d’avril est passé à grande vitesse. Olivier a préparé notre nouvelle annexe ramenée de Lagos car notre pneumatique a rendu l’âme, percé au niveau d’une valve de gonflage. Nous avons rencontré un monsieur très sympathique qui nous a cédé sa barque pour presque rien vu qu’il n’en n’avait plus l’utilité. Seul inconvénient de cette annexe en polyester, une très grande instabilité qu’Olivier a compensée avec des par battages de chaque côté. Il a également dû découper le tableau arrière pour poser le moteur hors bord, dont l’arbre n’était pas assez long pour que l’hélice soit en dessous du niveau du fond de la barque.

Il y a eu le départ de Chris et Alex, nos amis anglais, pour Séville et ses fameuses fêtes de Pâques, un peu de tristesse à l’idée de ne plus voir Fatpadds sur le Rio et le visage rieur de Chris, et de ne plus entendre le rire très communicatif d’Alex.

Nous avons découvert un endroit magnifique en amont de la rivière, Vascao, ou des piscines naturelles sont formées par le relief du lit de cet affluent du Rio Guadiana et par d’anciens barrages romains. Ce jour là nous n’avons pas pris garde au soleil qui a brûlé la peau déjà fragilisée par l’eczéma de Damien. Depuis, il se baigne avec un tee-shirt.

Nous avons été invitées avec Audrey à prendre des cours de Sevillana, une sorte de Flamenco. Cela fera mardi la sixième et peut être dernière séance à laquelle nous participons chaque semaine avec assiduité car nous nous amusons beaucoup (mais travaillons néanmoins très sérieusement), Audrey, Polly, Aurora, d’autres et moi, une dizaine de personnes en tout, dont un homme. Damien a participé au début puis a laissé tomber, préférant s’entrainer à ramer avec Pinsky, la barque rose fuchsia gentiment laissée à notre disposition par Christian et Polly, ou assister son père dans ses activités de réparation. Il s’est aussi trouvé un nouveau partenaire pour jouer aux échecs en la personne de Kees, un voisin hollandais (le maître de Baloo que vous avez déjà vu en photo dans un article précédent).

Autres rencontres, autres bons moments tels que cette course d’annexes organisée pour les enfants par Roger, Andrew et Arne un dimanche après-midi, suite à l’intérêt remarqué de Damien pour les annexes rapides de nos voisins. Il est à peu près quinze heures (heure espagnole et française) ce jour là lorsque nous entendons des bruits de moteurs et des cris arriver près du bateau. Lorsque nous sortons, Roger et Andrew sont à portée de ponton et amarrent les annexes équipées chacune d’un drapeau approximativement fixé à la proue, l’un français, l’autre anglais. Surprise et premiers éclats de rire, les enfants sont enchantés. Roger m’explique brièvement que Arne doit arriver avec son annexe qui fera office de Safety boat. En effet, Arne arrive et sort un drapeau à damier comme on en voit à l’arrivée d’une course de Formule 1. Seconds éclats de rire. Leur initiative à l’attention des enfants nous touche. Puis Arne m’explique le parcours qu’il a consigné sur papier ainsi que les règles de la course:
Départ du ponton, traversée du Rio au moteur jusqu´au ponton de Sanlucar, puis descente à la rame jusqu’au bateau de Kees qui est au mouillage non loin et retour au moteur vers le ponton d’Alcoutim. 10 secondes de pénalité pour celui qui heurte le ponton ou le bateau de Kees, il faut simplement toucher avec la main, ce qui veut dire gérer l’arrêt du moteur pour ne pas aller s’écraser sur l’objectif. Un parcours dans chaque annexe pour une course équitable, la puissance des moteurs n’étant pas la même.
Je traduis aux enfants qui ont déjà partiellement compris. Damien choisit Andrew comme coéquipier, Audrey choisit Roger, tout va bien. Nous montons sur le safety boat pour suivre la course et nous assurer que les règles sont bien respectées. Olivier lève le bras, Arne décompte de 10 à 1, Olivier baisse le bras, et voilà les concurrents partis, accompagnés par nos encouragements hystériques, sous les yeux amusés des promeneurs du dimanche et des voisins de mouillage. Je tente de faire une vidéo, pas facile le métier de cameraman, en plus on rit tellement de voir Roger et Andrew s’égosiller à encourager leur pilote et se coucher sur leur annexe (pour une meilleure pénétration dans l’air je suppose), que j’ai du mal à assurer le cadrage.
Evidemment vous l’aurez deviné, pour ne pas gâcher le plaisir, Arne annonce que tout le monde a gagné, et nous terminons ce dimanche par un dîner non moins joyeux tous ensembles à bord de Losadama.

Les parents d’Olivier sont revenus nous rendre visite en camping car et ont assisté avec nous à la fête de la sardine, le 1er Mai à Alcoutim. Des tables et des chaises ainsi qu’une scène et une piste de danse ont été installées pour l’occasion sur le parking situé au bord de la rivière, et deux barbecues un peu à l’écart pour faire griller ces poissons odorants. Sur la scène se sont succédés chants, Flamenco et danse folklorique, le groupe de Flamenco nous ayant ébloui par la qualité de son chanteur, de son guitariste et de ses danseurs (deux femmes et un homme), largement applaudis et rappelés par la foule présente ce jour là, villageois et navigateurs mélangés bien entendu.
Nous sommes ensuite allés avec eux retrouver la sœur d’Olivier à Tarifa en passant par Vejer de la Frontera, très joli village perché dans les collines à trente kilomètres de Tarifa. Nous sommes restés une nuit dans l’appartement où avec son mari et ses enfants, elle passait une semaine de vacances. Visite éclair qui nous a tous ravis, les enfants n’ont pas caché leur joie de retrouver leurs cousins. Elisabeth a organisé une balade surprise à cheval pour Audrey avec Basile, balade de deux heures dans les collines et sur la plage, par un temps magnifique.

Puis sont arrivés mon père et Maryse, pour quinze jours, qui ont été accueillis sportivement puisque nous les avons emmenés à pied à six kilomètres d’ici, à mi-chemin entre Sanlucar et El Granado, pour assister à la Romeria, fête annuelle traditionnelle espagnole permettant autrefois aux jeunes gens des villages éparpillés dans la région de se rencontrer. L’expédition n’aurait rien eu d’extraordinaire si la température n’avait pas avoisiné 30-32°C, et que le trajet avait pu se faire à l’ombre et non en plein soleil sur route goudronnée. Mais tout le monde a été très courageux, les enfants se sont faits prendre en stop à mi-chemin du retour par une automobiliste anglaise de Sanlucar.

Nous sommes également allés visiter Mertola, au Portugal, très jolie ville aux vestiges maures encore très visibles. Une deuxième visite s’est imposée car le festival islamique biennal est à ne pas manquer: un souk est installé dans la vieille ville et des concerts de musique du monde ont lieu chaque soir pendant quatre jours.

Il commence à faire très chaud tous les jours maintenant, l’air devient étouffant lorsqu’il n’y a pas de vent. Les enfants se baignent tous les jours depuis la jupe du bateau ou à la plage d’Alcoutim. Olivier a organisé une séance de surf (à l’aide du body attaché par un bout à l’arrière de l’annexe) et Audrey a pratiquement réussi à tenir debout, après plusieurs belles gamelles tout de même.

Damien a fini les cours pour cette année, Audrey pas encore et c’est dur pour elle d’être la seule à travailler alors je fais réviser à Damien les notions qui ne sont pas complètement acquises (ce matin divisions, aire et périmètre).

Pratiquement tous nos voisins de mouillage rencontrés cet hiver sont repartis, les voiliers commencent à affluer ainsi que les bateaux pleins de touristes et de musique assourdissante, et ce plusieurs fois par semaine. Du coup, l’endroit est beaucoup moins calme et a perdu de son authenticité, jusqu’à l’hiver prochain tout au moins.

Nous vous donnerons d’autres nouvelles à Lagos qui sera notre prochaine destination pour caréner le bateau (application de plusieurs couches de peinture sous marine pour lutter contre l’accroche d’algues et coquillages) avant de quitter l’Europe.
Après l´effort, le réconfort Spinnaker typique du Rio
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Chuut !! Dernière soirée avec Chris et Alex
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Folklore à la fête de la sardine Tout le monde a gagné
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Andrew et Damien Roger et Audrey
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Vejer de la Frontera Criquet géant
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Un grain se prépare Vas-y, je pose
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Entre Sanlucar et El Granado Repas sur la terrasse
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
Galop sur la plage En attendant les cavaliers...
Photo ajoutée le 26/05/2011 Photo ajoutée le 26/05/2011
On commence les jeux nautiques Audrey tente de se mettre debout
Photo ajoutée le 25/05/2011 Photo ajoutée le 25/05/2011
Et un beau plongeon des bossoirs
Photo ajoutée le 25/05/2011

Nouveau mât Article ajouté le 31/03/2011

Bonjour à tous

Ca y est, notre Losadama est enfin équipé de son nouveau mât, nouvelles voiles (GV, GSE et agrandissement de notre ancien spi) et leasy- bag car maintenant nous avons une grande voile classique à 3 ris de 28 mètres carrés avec une latte forcée à son sommet.

Après un mois et demi passé au ponton du chantier SOPROMAR à Lagos (nous ne comptions y rester que quinze jours!) pour cause de travaux de pont qui n’étaient pas prévus au programme, nous avons repris la mer il y a une semaine après avoir effectué les essais avec Antonio Viegas, qui s’est occupé du mât et des voiles avec un grand professionnalisme. Essais qui se sont avérés plus que satisfaisants et nous avons découvert un nouveau LOSADAMA, agile et évolutif dans les petits airs (8 à 12 nœuds de vent rée) avec une vitesse de 4 à 6 nœuds au près et au largue, et dans la brise (20 à 25 nœuds de vent) avec un ris dans la GV et 3 tours d’enroulement pour le génois à la vitesse de 7,5 nœuds aux mêmes allures.
Nous vous avions parlé dans notre dernier article d’une faiblesse du pont autour du guindeau découverte avant la pose du mât. Nous n’étions alors pas au bout de nos surprises (mauvaises je précise), puisque dans les jours qui ont suivi, sachant notre future grande voile plus grande, Olivier à voulu contrôler le rail et la cadène de celle-ci par lesquelles il savait que nous avions des infiltrations d’eau. Sous les vaigrages que nous avons donc enlevés (faux plafond), le contre plaqué était pourri par l’humidité et les barreaux soutenant le roof complètement spongieux, certains après grattage étaient à la limite de la rupture !! Donc il fallut là encore reconstruire un roof par le dessous: couper les barreaux, enlever le contre-plaqué du teck et remettre du contre-plaqué résiné et collé au teck et ensuite coller les barreaux résiné eux aussi au contre-plaqué après avoir été enfilés au dessus des cloisons avec l’aide de nombreux étais.
Dans le même temps le mât a été posé, lorsque la météo et la marée l’ont permis puisque le matage a été effectué à quai, le bateau n’ayant pas été sorti de l’eau. Moment très émouvant pour nous et très angoissant aussi. Voir ce mât se balader attaché à mi hauteur au bout d’une corde, laquelle était rattachée au bras de la grue, et arriver doucement vers le pont où Antonio et son employé devaient ensuite l’emboiter sur son pied et attacher les haubans, puis voir la corde se retirer et voir le mât trôner sur le pont alors que depuis près de 3 mois celui-ci était nu... Ce fût bref, vingt minutes environ, mais intense.

Vivre dans un bateau chantier n’a pas été chose facile, loin de là car tous les soirs il fallait ranger les outils, aspirer la poussière de bois et nettoyer afin de pouvoir préparer le dîner et manger, et dès le lendemain matin tout ranger de nouveau pour pouvoir travailler. Nous avons été aidés par les parents d’Olivier qui sont restés avec nous tout ce temps, annulant leur voyage au Maroc. Claude travaillait avec Olivier et nous a conduits pour chercher le bois, Liliane quant à elle s’occupait des courses, des repas et des enfants qui allaient travailler dans le camping car, le bateau étant impraticable dans la journée. Ces repas en famille nous remontaient le moral et nous redonnaient des forces (bras levés avec ciseau à bois dans une main et massette dans l’autre à longueur de journée, ça use). Encore un grand merci à eux qui ont également emmené Audrey au centre équestre de Meixilhoeira (10 mn de Lagos) à deux reprises pour qu’elle puisse monter à cheval, pour la deuxième fois depuis le début du voyage. Ils sont repartis en France une semaine avant notre départ de Lagos. Cannel quant à elle nous a fait une frayeur: se retrouvant nez à nez sur le pont avec un des employés du chantier, elle a voulu sauter sur le catamaran à couple duquel nous étions amarrés, mais dans sa précipitation a manqué sa cible et est tombée à l’eau. Olivier a crié, tout le monde est sorti. Il a pu la repêcher rapidement avec une épuisette, mais nous avons été surpris de constater qu’elle nageait très bien. Elle s’est enfuie à terre et Audrey a pu la ramener à bord sans difficultés, après quoi nous l’avons installée dans le cockpit sur une serviette et elle s’est léchée longuement pour se sécher, sans paraître traumatisée.

Puis les travaux terminés nous avons entrepris le grand nettoyage: soulever tous les planchers et aspirer les copeaux de bois, la poussière de bois s’est installée partout, dans tous les recoins et tous les placards qu’il a fallu vider et nettoyer.

Nous sommes maintenant de retour à Alcoutim et retrouvons les joies du mouillage dans cette rivière, vents contre courant et quelquefois dérapages, qui nous obligent à être constamment en veille. Les enfants et particulièrement Audrey sont inquiets à chaque bruit de la chaîne ou lorsque le vent monte. Le temps est printanier, beaucoup moins humide que lorsque nous sommes partis, fin janvier. Les manifestations de toutes sortes commencent à avoir lieu, comme le festival de pêche de Pomarao, un peu plus en amont de la rivière, ou la course de kayak à laquelle nous avons assisté samedi dernier de notre mouillage.

Olivier profite du beau temps pour refaire les joints d’étanchéité de pont, ce qui consiste à enlever l’ancien joint de SIKA, bien poncer les rainures entre les lattes de teck, poser de la bande cache de chaque coté de celles-ci, passer un primaire au pinceau, appliquer le SIKA à la pompe, ensuite bien écraser le cordon à l’aide d’une spatule, et enfin enlever les bandes cache.
Les enfants ont repris leurs habitudes CNED le matin. L’après-midi travail aussi avec beaucoup moins d’assiduité, le moindre mouvement autour du bateau est prétexte à l’arrêt momentané du travail, lecture pour Audrey et MSN ! Même ici on n’y échappe pas. Damien s’est trouvé une nouvelle occupation, il s’est lancé dans la conception et la réalisation de bague en bambous qu’il va chercher en annexe avec son père, il apprend à reconnaître ceux qui sont appropriés ou pas (verts ou secs ou imbibés) au fur et à mesure qu’il réalise les bagues qui tiennent ou cassent selon que son choix est bon ou pas.
Nous sommes désolés de parler beaucoup de travaux mais c’est notre quotidien et cela doit être fait avant de penser à continuer notre route vers le sud, probablement pas avant le mois de mai.
Nous voudrions terminer par un petit mot aux navigateurs qui rencontreraient de problèmes similaires aux nôtres en insistant sur la qualité des travaux qui ont été réalisés tant par Antonio pour le mât (FOFOVELAS LDA à Lagos) que par le chantier SOPROMAR pour le reste. Leur intervention et leurs conseils ont été précieux.
Elle n´est pas qu´institutrice !! coiffeuse aussi Les premières créations de Damien
Photo ajoutée le 31/03/2011 Photo ajoutée le 31/03/2011
Juan l´excellent stratifieur Audrey installe les drisses de pavillon
Photo ajoutée le 31/03/2011 Photo ajoutée le 31/03/2011
Rencontre avec une tortue Luth
Photo ajoutée le 31/03/2011
Première sortie avec le nouveau mât et nouvelles voiles Le Roof une fois décapé
Photo ajoutée le 31/03/2011 Photo ajoutée le 31/03/2011
Voilà l´ambiance travaux Roof reconstruit
Photo ajoutée le 31/03/2011 Photo ajoutée le 31/03/2011
Pause repas orchestré par Liliane
Photo ajoutée le 31/03/2011

Lagos Article ajouté le 22/02/2011

Bonjour à tous,

Voici presque deux semaines maintenant que nous sommes à Lagos, à quelques milles du cap Vincent, amarrés au ponton du chantier SOPROMAR où nous effectuons les travaux de renfort du pont du Losadama pour recevoir le nouveau mât : renforcement des cadènes et pose d’un étai largable.
A l’occasion de ces travaux Olivier a découvert la semaine dernière une grosse faiblesse du pont autour du guindeau. Après analyse avec les salariés du chantier (menuisier, chaudronnier, stratifieur (epoxy)) et délibération sur les solutions à apporter, Olivier a commencé le travail (il en fait un maximum bien sûr pour minimiser le montant de la facture) en fin de semaine. Dimanche une grosse dépression (pluie et vent d’ouest/ nord-ouest 30 à 40 nœuds) est arrivée qui a stoppé les travaux, mais hier jeudi, la pluie a cessé et le travail a pu reprendre : prise de cotes, gabarits, fabrication et pose d’une pièce bois et deux pièces inox (une pour le davier, une pour la baille à mouillage).
Le chantier où nous sommes présente l’avantage d’employer des professionnels de tous corps de métiers liés au bateau, pour chaque spécialité une équipe et son responsable. Olivier est admiratif de cette organisation qui n’existait pas à La Rochelle pourtant premier port de plaisance en Europe.

Nous avons eu la visite de Maryse et René, les parents de Virginie, qui sont arrivés en même temps que nous, samedi 5 février, ont loué un bungalow dans un camping à 4 kilomètres du chantier, et qui sont repartis hier. Nous étions très heureux de les retrouver et aurions bien aimé les garder encore avec nous. Virginie a eu quelques jours de répit puisque Maryse a pris les enfants en main pour le CNED, et ils sont aussi allés passer trois nuits avec leurs grands-parents au bungalow (autant de soirées tranquilles pour les parents !).
Nous sommes allés ensemble(en voiture) jusqu’au cap St Vincent, que nous n’avions pas vraiment vu de la mer puisque nous l’avons passé de nuit, admirer le spectacle magnifique de la houle formée par la rencontre de deux courants qui vient s’appuyer au bas des falaises d’une cinquantaine de mètres puis repart vers le large, ou ailleurs s’écraser sur la paroi érodée dans un grondement puissant, en propulsant d’énormes embruns et créant un tapis d’écume blanche (pas facile de trouver les mots justes !). Perchés à flanc de falaise, des pêcheurs à peine visibles attendent patiemment d’avoir une touche.
Les enfants se sont baignés ce jour là sur une petite plage de Sagres, au milieu des surfers. Les rouleaux étaient de bonne taille et il n’était pas question de nager, mais plutôt de tenir debout ! Ils se sont aussi baignés ici, à Lagos, où la plage est immense et forme une baie jusqu’à Portimao.

Dimanche, ce sont les parents d’Olivier qui sont arrivés en camping car, avec tout le matériel commandé en France pour finir les réparations et la préparation du bateau avant de quitter définitivement l’Europe (ancre Delta de 25 kg, pièces de rechange pour faire face à d’éventuelles pannes en pays où il serait beaucoup plus difficile de se les procurer).
La famille nous a gâtés en nous faisant parvenir des films, des livres, du vin, des confitures et deux ukulélés pour les enfants qui ont déjà commencé à s’entraîner à jouer "Petit papa Noël", "Frère Jacques" et "Au clair de la lune".

A très bientôt, l’équipage du Losadama.
La famille réunie à Lagos Papa et Damien font des mathématiques...
Photo ajoutée le 21/02/2011 Photo ajoutée le 21/02/2011
...pendant que Maman fait la cuisine Tiens ils s´y mettent à trois
Photo ajoutée le 21/02/2011 Photo ajoutée le 21/02/2011
Mais qu´est ce qui leurs à posés tant de problème ? Balade à Lagos
Photo ajoutée le 21/02/2011 Photo ajoutée le 21/02/2011
Nouvelle maitrresse : mamie Maryse Sauvetage d´un fou de bassan pêché par erreur !
Photo ajoutée le 21/02/2011 Photo ajoutée le 21/02/2011
Descente du Rio Guadiana cap sur Lagos Baignade à Sagres dans les rouleaux
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Le cap St Vincent Nid de cigogne dans le centre ville de Lagos
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Le cap St Vincent Damien Motte le séducteur
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La vie est dure à bord de Losadama
Photo ajoutée le 21/02/2011

Alcoutim Article ajouté le 20/01/2011

Bonjour à tous
Nous sommes toujours à Alcoutim au Portugal où nous continuons les travaux sur le bateau (joints d’étanchéité entre les lattes de teck du pont, changement de l’alternateur bâbord, remplacement de toutes les leds pour avoir un bon éclairage peu gourmand en électricité, création d’aération dans les coffres sous les couchettes et démontage des winchs pour les contrôler et les graisser.
Nous avons finalement trouvé un mât d’occasion pratiquement neuf à Lagos, qui devrait être posé avant la fin janvier ainsi que de nouvelles voiles qui seront finies début février.

Peu après Noël nous avons eu la bonne surprise de voir arriver des amis français, Didier, Hua et leurs trois garçons, Etienne 17 ans, Armand 14 ans et Cyril 10 ans, sur leur voilier Ohriane. Nous avons passé le réveillon de la Saint Sylvestre ensemble, les grands sur Losadama et les enfants sur Ohriane. Puis ils sont repartis début janvier pour Rabat au Maroc.
Les journées passent très vite, entre travaux sur le bateau, courses, préparation des repas, vaisselle, linge à laver à la main, amarrages au ponton, appareillages, mouillages auxquels les enfants participent activement, et C-N-E-D.
Les enfants vont toujours retrouver les copains à Sanlucar pour de magnifiques parties de Football auxquelles participent chaque jour de nouveaux joueurs, et glisse avec skate-board à deux roues ou rollers. Samedi dernier nous avons assisté à une rencontre basket ball entre les enfants de Sanlucar et des villages voisins.
Nous passons toujours d’agréables moments avec nos amis Chris et Alex, et Christian et Polly.
Le temps est très ensoleillé depuis plus d’une semaine (ça fait du bien !), les températures sont printanières bien que les nuits soient très fraîches ( 8 à 10°C), ce qui nous vaut une brume épaisse tous les matins, qui se dissipe complètement vers 11 h, et beaucoup de condensation dans le bateau.
Nous attendons la visite de Ronan, le frère de Virginie et la visite de ses parents qui vont louer un appartement à Alcoutim début février. Nous espérons pour cela être revenus de Lagos à temps.
Nous attendons aussi les parents d’Olivier qui doivent nous rejoindre avec leur camping-car chargé du matériel que nous avons commandé en France, et qui devraient normalement nous suivre sur les étapes Marocaine.
Nous pensons pouvoir reprendre le voyage après les essais de notre nouveau mât, plus grand de 3 mètres (15.50 m au lieu de 12.50 m), et de nos nouvelles voiles qui devraient booster notre Losadama dans les petits airs.
Saint-Sylvestre sur Losadama Le CNED en bonne compagnie c´est mieux
Photo ajoutée le 20/01/2011 Photo ajoutée le 20/01/2011
Allez, en route pour le Foot Retour de fête difficile
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C´est pas encore le Maroc mais presque ! Il n´y a pas que les Autruches !! nous aussi les canards d´Alcoutim on sait faire !!
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Billy a adopté Audrey et la suit partout Cannel est toujours sur le coup
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Séance coiffure avec Hua Comment ça je ne suis pas réveillée ? !!!!
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Saint-Sylvestre sur Ohriane "Cyril et Damien" Etienne et Armand
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